Patrick Jeantet : « 1,2 milliard de productivité » chez SNCF Réseau

6 juin 2017

Le numéro deux de la SNCF et patron du réseau ferré français a lancé depuis son arrivée il y a un an une révolution managériale (…)

Il y a d’abord cette dette ferroviaire géante : 42 milliards d’euros, au 1er janvier 2017, qui augmente de 3 milliards par an et pèse 1,5 milliard d’intérêts chaque année. La mission numéro un de M. Jeantet : contenir ce Moloch, l’empêcher de dévorer l’entreprise.

Car la loi portant la réforme ferroviaire de 2014 est claire de ce point de vue : dans dix ans, SNCF Réseau doit être en mesure de couvrir ses coûts – y compris financiers – par ses propres moyens. L’équation est simple : il va falloir cumuler les efforts pour arriver en rythme annuel à dégager 3 milliards d’euros supplémentaires, un tiers par la hausse des recettes de péages, un tiers par des subventions publiques et un dernier tiers – 1,2 milliard d’euros précisément – par des gains de productivité. « La contribution du management de SNCF Réseau c’est de réussir ces 1,2 milliard de productivité », martèle M. Jeantet.

Le patron du gestionnaire d’infrastructure dispose, pour réussir ce tour de force, d’un outil juridique et financier : le contrat de performance signé avec l’Etat et qui engage la France dans un plan de soutien de 46 milliards d’euros sur dix ans. Parfait ! Sauf que l’Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières a vertement fustigé ce document le jugeant pour l’essentiel incomplet et irréaliste (…)